Monday, December 30, 2013

Gâteau au yaourt, cranberries et citron

Thank

Toc, toc, il y a quelqu'un ? Oh, oui, bonjour ! Je profite de cette période un peu étrange entre Noël et le jour de l'an pour sortir de ma torpeur et donner quelques nouvelles. Les deux derniers mois ont filé à une incroyable allure : mes journées sont en effet bien remplies, entre le travail, que j'ai repris début novembre, les "flying bisous" du matin, la préparation quotidienne des lunch boxes, les "bisous hugs" du soir, les dîners en famille avec ma mère, qui est venue nous aider pendant quelques semaines (merci maman !) et mon dernier projet de couture, je n'ai pas toujours l'énergie de venir ici. C'est dommage car ce ne sont pas les idées de recettes qui me manquent ! Tenez, hier après-midi, par exemple, j'ai profité de quelques minutes de temps libre pour préparer un gâteau aux cranberries fraîches. J'adore les cranberries, leur jolie couleur et leur petite pointe d'acidité qui vient égayer les papilles. Elles se marient tres bien avec le citron, que l'on retrouve également dans dans cette version festive du gâteau au yaourt. Un gateau tout simple à servir au petit-déjeuner.

Gâteau au yaourt, cranberries et citron

Ingrédients
130 g de farine
65 g de semoule de maïs (corn flour, de préférence bio ou organic pour éviter les OGM)
125 g de sucre
1/2 cuillère à café de sel
2 cuillères à café de levure chimique
Le zeste d'un citron
Le jus d'un-demi citron
200 g (120 mL) de yaourt
2 œufs
80 mL d'huile d'olive
140 g de cranberries fraîches ou surgelées
Préparation

Préchauffer le four à350°F (180°C). Dans une jatte, mélanger les farines avec le sel, la levure et le zeste de citron. Dans une autre jatte, fouetter le jus de citron avec le yaourt, le sucre, les œufs et l'huile d'olive jusqu'à obtenir un mélange homogène. Verser le mélange dans la première jatte et, à l'aide d'un fouer, incorporer délicatement la farine  (attention à ne pas trop travailler l'appareil). Incorporer les cranberries, puis verser dans un moule à cake bien beurré. Glisser au four pendant 50-55 minutes ou jusqu'à ce que la surface du gâteau soit bien doré et qu'un cure-dent inséré dans le gâteau en ressorte presque sec. Laisser refroidir sur une grille avant de démouler et servir.

Qu'on se le dise

Promis, ma prochaine recette ne sera pas une autre variation autour du gâteau au yaourt.

Sunday, November 17, 2013

L'assiette américaine de Sheryl (Nouvelle Calédonie)

C'est une assiette américaine un peu particulière que je vous propose de découvrir aujourd'hui puisqu'il s'agit de celle de Sheryl, une Américaine installée... en Nouvelle Calédonie ! En dépit de l'incroyable distance qui nous sépare, nous avons la chance de nous être régulierement vues au cours de ces dernières années et d'être ainsi devenues de veritables amies. Lorsqu'elle retourne en Pennsylvanie, Sheryl ne manque jamais de me ramener des oeufs Kinder de Nouvelle Zélande tandis que je lui fais cadeau de cranberries sèches à ramener sur son île. Lorsque nous nous revoyons, c'est au mall de King of Prussia où nous partons à la recherche d'un nouveau rouge à lèvres chez Neiman Marcus avant de déjeuner chez Peace a Pizza ou chez Cheesecake Factory. Sheryl est une personne radieuse, sa bonne humeur est contagieuse et je suis ravie qu'elle ait accepté partage un peu de son exotique quotidien avec nous.


Sheryl et moi au mall de King of Prussia en 2012

Peux-tu te présenter en quelques lignes ? Depuis combien de temps vis-tu en Nouvelle-Calédonie? 

Je suis née en Nouvelle-Angleterre (Maine) mais après que mon père ait mis fin à sa carrière militaire, nous sommes rentrés vivre dans la région d’origine de mes parents, c’est à dire au « Pennsylvania Dutch Country » dans le comté de Lebanon. Après avoir vécu un peu partout aux USA, l’Europe, l’Afrique et dans le Pacifique nord, nous vivons en Nouvelle Calédonie depuis 22 ans. J’ai rencontré Estelle quand une collègue franco-canadienne qui suivait ce blog y a aperçu une mention des whoopie pies et snickerdoodles (mots et recettes qu’elle avait appris par moi) et est venue me dire qu’il fallait absolument que je lise ce blog car « c’est une française qui vit chez toi ».

D'un point de vue gourmand, qu'as-tu trouvé difficile en t'installant en Calédonie ? 

A l’epoque (1991), le maigre choix d’ingrédients qui étaient souvent de qualité médiocre, l’absence totale de produits nord-américains (tout était importé de l’Europe) et les prix. Bien qu’il y ait eu une amélioration significative depuis ces dernières années en ce qui concerne les deux premiers problèmes, surtout après l’ouverture de l’importation à des produits provenant de la Nouvelle Zélande et de l’Australie, les prix posent toujours un sérieux problème car ils sont, au minimum, de deux à dix fois plus chers que ceux en métropole.

 Où fais-tu aujourd'hui tes courses ? As-tu découvert des produits dont tu ne peux désormais plus te passer ? 

Pour les courses, le choix est limité : Carrefour/Champion, Géant/Casino (il y a aussi Leader-Price mais je n’en suis pas trop fan). Il faut chaque fois faire le tour de tous les magasins pour pouvoir trouver de bons fruits et légumes locaux ou importés (en saison, les avocats et les letchis sont un vrai régal). La viande locale est assez bonne (et complètement indemne de la maladie de la vache folle) mais très chère aussi. On peut aussi avoir du bon poisson frais mais nous l’avons souvent gratuitement de la part d’un ami pêcheur. Dans notre jardin, nous avons un citronnier, un papayer et des manguiers – ces derniers donnent tellement en saison qu’on n’arrive pas à les manger tous. Et les crevettes calédoniennes n’ont pas d’égal dans le monde entier – elles se vendent au prix fort au Japon, en Europe et en Californie et elles ont la côte auprès des plus grands chefs de France! Nous les achetons par sacs de cinq kilos ! Il y aussi toutes les spécialités culinaires des nombreuses cultures qui forment la Nouvelle Calédonie – comme les galettes de lentilles indonésiennes ou des nems vietnamiens qu’on achète dans les petites épiceries du quartier.

Et quelles gourmandises glisses-tu dans ta valise après une visite aux USA ?

Cela vous semblerait bizarre mais pour nous ce sont des Hershey Kisses, Reese’s Peanut Butter Cups, Reese’s Pieces, Twizzlers, etc. qu’il faut ramener à chaque voyage car même nos petits-enfants nés ici les adorent et les réclament. En plus je ramène des ingrédients que je ne peux pas trouver ici pour faire des pâtisseries américaines, comme le buttermilk powder (lait ribot en poudre), les graham crackers, baking powder (poudre à pâte), marshmallow cream (crème de guimauve), Crisco shortening, light corn syrup (sirop de maïs), icing sugar (sucre glace sans silice) ainsi que des ustensiles tels qu'un sifter (tamis) et les measuring cups and spoons (tasses et cuillères à mesurer) et les caissettes à cupcakes.

Un mot pour finir ?

Je suis si contente d’avoir pu connaître Estelle grâce à son blog car c’est exactement à cause du fait qu’elle est une Américaine née en France et que je suis une Française née en Amérique que nous sommes devenues de véritables amies ;-)

Ah, Sheryl, ton manguier me fait rêver !

Friday, October 18, 2013

Gâteau au yaourt chocolat-noisettes



Un sourire espiègle qui me prend par surprise, le matin, après une nuit hâchée.

Un "sit here, maman" murmuré après l'école, sur le lit de la chambre bleue.

Un large cafe latte avec Susana, sans raison particulière, un vendredi matin.

Un paquet, que je n'attendais pas, qui porte mon nom devant la porte.

Une boule de glace au caramel qu'on offre à une petite fille, comme ça, juste avant de partir.

La vie est pleine de jolie surprises dont je souhaite garder la trace, alors je prends des photos, je noircis des carnets et je viens ici, pour ne pas oublier.

J'aimerais me souvenir de ce gâteau, pourtant né de trois fois rien : une soudaine envie de chocolat, un pot de pâte de noisette et quelques rares minutes de temps libre. A mi-chemin entre le moelleux et le fondant, il a séduit les papilles de ma famille et de mes petits voisins. La recette est simple, la photo prise à la hâte mais le souvenir d'une petite fille aux joues roses qui demande "more gâteau, please" m'est entièrement précieux.

Gâteau au yaourt chocolat-noisettes

Ingrédients
120 mL de yaourt
3 œufs
80 g de sucre
1 cuillère à café d'extrait de vanille
170g de chocolat noir
120 mL de pâte de noisette sucrée (dans les épiceries turques)
125g de farine
2 cuillères à café de levure chimique
1 pincée de sel
60 mL d'huile végétale de votre choix (noisette, colza...)
Préparation

Préchauffer le four à 350°F (180°C) et beurrer un moule à manqué. Faire fondre le chocolat noir au bain-marie, lisser à la maryse et laisser refroidir. 

Dans un grand bol, fouetter le yaourt avec le sucre, puis incorporer les œufs un par un.

Dans un petit bol, mélanger la farine, le sel et la levure. Verser le mélange sec dans le grand bol et mélanger jusqu'à ce que la pâte soit tout juste homogène. Ajouter l'extrait de vanille puis incorporer la pâte de noisette, le chocolat fondu et l'huile végétale à la maryse.

Glisser au four 40 à 45 minutes ou jusqu'à ce que la surface du gâteau soit bien dorée et qu'un cure-dent inséré dans la pâte en ressorte propre. Laisse refroidir sur une grille et déguster.

Note

On peut remplacer la pâte de noisette sucrée par 80 mL de pâte de noisette nature et 40g de sucre supplémentaire.

Sunday, September 22, 2013

L'assiette américaine de Mrs. Tour Eiffel (banlieue de Chicago)

Un mari américain, in blog, deux enfants... Mrs. Tour Eiffel et moi partageons bien des points communs. Plus particulièrement, nous avons toutes les deux appris à cuisiner aux Etats-Unis et la nécessité nous a chacune conduite à retrousser les manches pour retrouver les saveurs de notre terre d'origine (ou pourquoi j'ai tenté la pâte feuilletée maison). Mrs. Tour Eiffel est une vraie gourmande qui a aujourd'hui posé ses valises dans la banlieue de Chicago et elle a accepté de partager avec nous ses bons plans pour bien manger dans sa région.



Peux-tu te présenter en quelques lignes ? Depuis combien de temps vis-tu aux Etats-Unis ?

J'ai grandi en Anjou et je vis dans la Banlieue de Chicago depuis 12 ans, mariée avec un Américain et Maman de 2 petits franco-Amerloques. (Je blogue ici). J'ai rencontré Tetellita grâce à son blog y'a 7-8 ans.

D'un point de vue gourmand, qu'as-tu trouvé difficile en t'installant ici ? 

Trouver des légumes et fruits frais, du fromage français, du bon pain... la même qualité que j'avais dans mon assiette en France. Surtout les pommes, j'avais l'impression qu'elles avaient été polies tellement elles brillaient ! Et puis dans le Midwest, il est très difficile de trouver du poisson frais (à part du poisson chat beurk).

Où fais-tu aujourd'hui tes courses ? As-tu découvert des produits dont tu ne peux désormais plus te passer ?

Au début j'ai beaucoup fait à Dominick's (Safeway), puis quand on a acheté notre maison on s'est retrouvés près d'un Trader Joe's. J'ai alterné entre les deux pendant plusieurs années, et depuis 3 ans, je fais uniquement Trader Joe's - Le rapport qualité prix paie vraiment. J'adore le notre, il est petit, on y trouve ce qu'il faut.... Les fruits sont frais, les légumes aussi. Les enfants partent à la recherche du 'Perroquet' (Peluche cachée dans le magasin, qui si trouvée donne droit à une sucette). J'y trouve des produits de France (haricots verts, lentilles et bettraves), et autres douceurs françaises, et le choix de fromages est grand... Ma fille adore m'aider à y faire les courses car il y a des chariots pour enfants à pousser. Je complète avec la viande et poisson de Costco. Et Target pour le pain des sandwiches de mon ainé et yaourts pour enfants... Et on trouve toujours une excuse pour aller à Target de toute façon mais pour ces denrées ils sont les moins chers !

La population de Chicago compte beaucoup de Polonais, ce qui permet d'acheter quelques mets européens (gâteaux, bonbons [Milka et marque Kinder], et du vrai Nutella européen de temps en temps, bien meilleur que le Nutella produit au Canada).

J'ai decouvert les bleuets (blueberries), et on adore a la maison. Pratiques pour la fameuse lunchbox aussi ! Deux autres trucs dont je ne peux pas me passer: ma MAP - Machine à Pain, pour réaliser les pâtisseries françaises... Mon crockpot*- super pratique le dimanche...

*mijoteuse en français.

Et quelles gourmandises glisses-tu dans ta valise après une visite en France (ou Belgique, Suisse etc) ?

Du nougat, des sauces Amora pour les BBQ, une petite boîte de foie gras, les rillettes de thon (dont les enfants sont friands).... Si tu as une adresse pour en trouver des rillettes de thon, je prends. Sinon je tenterai maison. 

Un mot pour finir ?.) 

Quand je suis arrivée aux USA, je venais de finir mes études et ne savais pas cuisiner, j'ai appris sur le tas ici, car pour reproduire nos mets et pâtisseries francais, il faut se forcer à cuisiner. Et quand vous faites un gâteau, 'from scratch' (donc pas à partir d'1 boîte de kit) vos invités américains seront en extase !! A vos tabliers !!!

Merci Mrs. Tour Eiffel ! Trader Joe's remporte une fois de plus les suffrages pour l'excellent rapport qualité/prix des ses produits, c'est d'ailleurs le seul magasin où je m'approvisionne en poisson, surgelé mais de qualité, ma préférence allant pour les filets de saumon d'Alaska et de sole. Je ne connais hélàs pas d'endroit où trouver des rillettes de thon mais je connais une fabuleuse boutique d'épices à Chicago, une vraie caverne d'Ali Baba qui qui livre partout aux Etats-Unis !

Thursday, September 12, 2013

Tomates Roma rôties

Les journées commencent avec le lever du soleil et, avec la première têtée du matin, je remercie le bébé de ne m'avoir réveillé que deux fois pendant la nuit. L'automne est proche et l'air de la maison s'est rafraichi. J'ai du mal à m'extirper du lit mais le devoir m'appelle, je dois encore préparer la lunchbox de ma fille aînée. Je bois une tasse de Ricoré et, avec un peu de chance, j'ai même le temps de beurrer une tranche d'English muffin avant l'arrivée du bus jaune. J'aide ma fille à enfiler ses baskets fuschia et hop, direction la classe de Kindergarten.



Il y a beaucoup à faire à la maison mais j'ai accepté de vivre avec les livres sur le parquet, les magazines sur le buffet et les piles de linge à ranger. Je me réfugie dans la cuisine, où je vide ou remplis le lave-vaisselle pendant que je Skype avec ma maman. Plus tard, si mon bébé consent à dormir ailleurs que dans mes bras, il m'arrive même de cuisiner. Rien de compliqué, bien sûr, une petite soupe de lentilles, un gâteau à la Pralinoise ou encore quelques tomates rôties à qui je donne rendez-vous dans un panini cet hiver.



Tomates Roma rôties (d'après une recette du hors-série Everyday Food de l'été 2011

Ingrédients
9 tomates peu juteuses de type Roma
2 cuillères à soupe d'huile d'olive
1 cuillère à café de sucre
1 cuillère à café de sel 
Préparation

Couper les tomates en deux dans le sens de la longueur et répartir dans un plat à gratin, de préférence en métal. Arroser les tomates d'huile d'olive (si votre bouteille d'huile d'olive est équipée d'un bec verseur, utilisez-le), saupoudrer de sucre et de sel et glisser au four à 350°F pendant une heure.

Pour des tomates rôties encore juteuses qu'on dégustera, par exemple, avec des pâtes, arrêter alors la cuisson. Pour des tomates plus sèches, pour garnir un panini, par exemple, percer délicatement la surface à l'aide d'une fourchette afin de permettre au liquide restant de s'évaporer. Poursuivre alors la cuisson une heure supplémentaire.

Laisser refroidir. Vous pouvez alors utiliser les tomates rôties ou les transférer au réfrigérateur où elles se conserveront quelques jours. Pour une conservation prolongée, transférer les tomates dans un sachet de congélation.

Friday, September 6, 2013

L'assiette américaine de Frans Schuman (Nouvelle Orléans)

Avant de laisser la parole à Frans, je souhaite vous remercier pour vos bienveillants messages suite à l'annonce de mon dernier billet. Je suis toujours touchée de lire les mots de celles et ceux qui me suivent depuis des années (coucou Sandra, hello Caloue !) et les manifestations de celles et ceux qui me lisent habituellement en silence me vont particulièrement droit au cœur. Merci, merci, merci !

Le blog reprend doucement son rythme et je vous propose aujourd'hui de suivre Frans Schuman dans l'atmosphère gourmande et festive de la Nouvelle Orléans. Frans est musicien, il compose une musique folk envoutante (gros coup de cœur pour Fire Talks For Me que je vous laisse decouvrir ici), il a poursuivi son rêve de vivre à la Nouvelle Orléans après avoir écouté "I Wish I Was in New Orleans (In the Ninth Ward)"  de Tom Waits et regardé "Down By Law" de Jim Jarmush, dans lequel figure une autre chanson de Waits: “Jockey Full Of Bourbon”, sur un travelling qui l’a profondement marqué). Je le laisse vous entrainer dans une ville comme aucune autre...



Peux-tu te présenter en quelques lignes ? Depuis combien de temps vis-tu aux Etats-Unis ? 

Je m’appelle Frans. Je suis Franco Hollandais, j’ai vécu à Londres, Jakarta (Indonésie), Linz (Autriche) et je suis maintenant de New Orleans, soit un total de 8 ans hors de France dont 3 aux Etats Unis. Je suis musicien, je produis mes propres disques de folkmusic que je joue sur scène seul avec une guitare acoustique et un harmonica, ou en groupe.

D'un point de vue gourmand, qu'as-tu trouvé difficile en t'installant ici ? 

Pas grand-chose en réalité. Mais il faut garder à l’esprit que ma situation est particulière. D’abord parce que New Orleans a une place unique dans l’espace culturel et culinaire américain : c’est, je crois, le seul endroit sur le territoire à avoir sa propre cuisine, spécifique au point d’en être un argument touristique. Ensuite je ne suis qu’à moitié français, j’ai donc toujours survécu sans andouillette, pâté de tête ou autre tablier de sapeur.


Cela dit, j’ai eu de vraies discussions alimentaires avec mes amis français, et nos questions tournaient autour du pain, du fromage, du vin et du pastis…

De par son héritage français, New Orleans compte quelques boulangeries, et l’on trouve facilement des baguettes dans les supermarchés. Il en existe de deux sortes : la french baguette similaire à celle que l’on trouve en France et le French bread, une sorte de baguette molle qui est la base du fameux sandwich Poboy (qui a ici son propre festival, mais qu’est ce qui n’a pas de festival à New Orleans ?).

La question du fromage tourne autour du problème de la pasteurisation généralisée, mais je trouve qu’on commence à avoir de plus en plus de choix alternatifs, que ce soit dans des rayons de supermarchés qui ont de moins en moins à rougir d’une comparaison avec le pays du fromage ou chez de véritables fromagers de quartier. Mais il ne faut évidemment pas comparer avec la France.

Pour ce qui est du vin, il faut s’habituer à une appellation par cépage et rappeler à ses amis américains que le champagne californien n’en est pas. Enfin, j’ai remarqué que le seul produit introuvable était le pastis, et c’est vrai que l’ersatz que l’on finit par trouver sur place à une couleur légèrement plus fluo que l’original…

Où fais-tu aujourd'hui tes courses ? As-tu découvert des produits dont tu ne peux désormais plus te passer ?  

J’ai d’abord abandonné le Walmart pour Rouses, une chaine de supermarchés locale (« Louisiana’s Best ! »), avant d’aller à Whole Foods. Il est ensuite difficile de revenir en arrière. C’est même  la première chose qui me manquerait : la diversité des produits organiques, les brosse à dents en pot de yaourt recyclés, les céréales et graines en vrac et au poids, le rayon traiteur, les pâtes à pizza fraiches…

J’ai découvert à New Orleans ce qu’était une vraie crevette et j’avoue que je ne mangerai plus ces mini-crevettes cocktail d’élevage surgelées et sans goût. Aussi et en vrac : le tofu, les baies de goji, les frijoles negro (haricots noirs), les épices et saucisses cajuns, les crawfishs, les crab dips, la bonne sauce barbecue, les noix de pecans, le café américain à emporter dans un travel mug... Et le Tabasco, évidemment, mais j’étais déjà addict en arrivant...

Au delà des produits, ce sont également de véritables recettes que j’ai découvert : gumbo, jambalaya, mufalleta, crawfish etouffée, red beans and rice, king cake, shrimp and grits, fried chicken, pulled pork, corn bread.

Je n’ai pas encore eu l’occasion de tester la variation locale de la dinde de Thanksgiving, symbole d’une gastronomie du sud toute en légèreté : le turducken, qui est une dinde farcie d’un canard farci d’un poulet...

Et quelles gourmandises glisses-tu dans ta valise après une visite en France ? 

Un peu de foie gras, des cèpes et du bon cognac pour mes amis amateurs.

Un mot pour finir ?

Non, deux : Who Dat.


Merci Frans de t'être prêté au jeu de l'interview, ton témoignage me replonge onze ans en arrière, lorsque j'ai moi-meme goûté aux beignets du Café du Monde alors que le festival de la Southern Decadence battait son plein...

Friday, August 23, 2013

En attendant

Je ne sais plus attendre.

C'est une remarque que je me fais régulièrement, lorsque je parcours mon flux Instagram à un feu rouge un peu trop long ou que je feuillette un magazine à la caisse du supermarché. J'ai pourtant du faire preuve de patience au mois de juillet et ré-apprendre à attendre. 31 jours, c'est long !

J'ai donc cueilli des bleuets (2 kilos).
J'ai exploré les rayons de chez Joann.
J'ai cousu un sac.
Je suis tombée amoureuse d'un magazine.
J'ai appris à crocheter !
J'ai découvert une merveilleuse mercerie.
J'ai lu un roman.
J'ai organisé le rez-de-chaussée.
J'ai sollicité des entretiens.
J'ai continué de travailler.

Le mois de juillet a cédé sa place au mois d'août et, à mon étonnement, l'attente s'est poursuivie. Mes collègues et ma famille commençaient à s'impatienter. Eux non plus ne savent plus attendre.

Et puis, par un beau samedi du mois d'août, alors que le soleil commençait à pointer son nez dans un beau ciel dégagé, j'ai compris que l'attente était sur le point de prendre fin.



C'est ainsi que, le samedi 10 août 2013, après neuf mois d'attente, je suis devenue maman d'une deuxième petite fille.

Thursday, August 8, 2013

L'assiette américaine de Fanfan (Lehigh Valley, Pennsylvanie)

C'est avec grand plaisir que je vous propose aujourd'hui de faire la connaissance d'une personne qui m'est très chère, j'ai nommé Fanfan. Fanfan est la première personne que j'ai rencontrée par l'intermédiaire de ce blog, il y a déjà huit ans : ce qui avait commencé par un échange poli d'e-mails s'est vite transformé en un rendez-vous autour d'une pyramide au chocolat, d'escapades à IKEA et de séances shopping au mall et j'ai aujourd'hui la chance, trois enfants, deux déménagements et plusieurs centaines d'e-mails plus tard, de  compter Fanfan parmi mes amies les plus proches. Les aléas de la vie nous ont eloignées geographiquement mais cela ne nous empêche pas de nous revoir régulierement, que ce soit autour d'un café au Starbucks ou d'un repas chez Seasons 52.



Peux-tu te présenter en quelques lignes ? Depuis combien de temps vis-tu aux Etats-Unis ? 

Je suis aux US depuis plus de 6 ans, je suis mariée à un américain et mère de 2 jeunes enfants. J'habite dans la Lehigh Valley, au nord est de la Pennsylvanie, j'aime de plus en plus cuisiner et partager mes trouvailles avec ma copine Estelle ;).

D'un point de vue gourmand, qu'as-tu trouvé difficile en t'installant ici ?

Sans doute la dose de sucre utilisée non seulement dans les desserts mais aussi dans plein d'autres plats/sauces. Et plus généralement la confirmation que la cuisine américaine standard convient généralement à des papilles moins aventureuses. Mais en fouillant un peu, et grace au melting pot ainsi qu'à Internet, on trouve énormement de choses et on peut s’adapter sans problème.

Où fais-tu aujourd'hui tes courses ? As-tu découvert des produits dont tu ne peux désormais plus te passer ? 

J'ai la chance d'avoir un supermarché Wegmans à 5 min, où il y a un vaste choix de produits de qualité. Ses rayons Nature's Market - produits bios/nature - gagnent du terrain et les prix sont à la baisse. Lorsque j'habitais en banlieue de Philadelphie, j'allais souvent faire mes courses à Trader Joe's mais malheureusement il n'y en a pas par ici. Au printemps et en été je suis très fidèle au farmer's market local. J’achète le plus gros de ma viande a des agriculteurs locaux qui élèvent leurs animaux traditionnellement. Et mon poisson par le biais d'un buying club (achat en gros): Wild For Salmon. Quelque chose dont je ne peux désormais plus me passer : c'est pas un produit mais un mouvement/une facon de cuisiner que j'ai decouvert il n'y a pas si longtemps. Pourtant c’est vieux comme le monde : le mouvement Real Food prône la consommation de nourriture de qualité, préparée traditionnellement à la maison (et à l'usine) pour conserver autant que possible ses qualités nourricières et même curatives. Nos grand-mères connaissaient bien le sujet meme s'il n'avait pas de nom à l'epoque. Il y a beaucoup de blogs sur le sujet, voici un point de départ possible.

Et quelles gourmandises glisses-tu dans ta valise après une visite en France (ou Belgique, Suisse etc) ? 

Pâtés, moutarde (y'en a ici mais pas aussi bonne), produits au cassis, sel de Guérande, palets bretons.

Un mot pour finir ?

Un tres bel exemple de guérison grâce à la nourriture traditionnelle.

Merci Fanfan pour cette interview ! 

Vous trouverez l'adresse du farmers market le plus proche sur le site Local Harvest. Pour plus d'informations sur les méthodes de préparation traditionnelles des aliments, un blog, 100 Days of Real Food, et un livre, Nourishing Traditions.

Monday, July 22, 2013

L'assiette américaine d'Emilie (New York City)

Direction aujourd'hui la Côte Est des Etats-Unis où nous retrouvons Emilie, une jeune Française curieuse et enthousiaste qui a très vite su trouver ses marques à New York. C'est avec plaisir que j'ai lu ses réponses gourmandes et généreuses, bien qu'une question me brûle à présent les doigts : mais quelle est l'adresse de cette pâtisserie où te trouver !?



Peux-tu te présenter en quelques lignes ? Depuis combien de temps vis-tu aux EtatsUnis ?

Je me suis installée à NYC il y a moins d’un an, fin septembre 2012. Je suis ce qu’on appelle "conjoint expatriée" puisque c’est mon mari qui a obtenu un contrat de deux ans dans une université ici. Cela dit, je n’ai pas vraiment subi cette expatriation, car d’une part j’étais prof d’anglais en France donc très intéressée par la culture américaine, et d’autre part j’en ai profité pour tenter un changement de carrière et je travaille désormais dans une pâtisserie. Je fais aussi part de notre quotidien sur un blog.

D'un point de vue gourmand, qu'as-tu trouvé difficile en t'installant ici ?

NYC est très cosmopolite et il y a une grande communauté européenne donc je tombe souvent par hasard sur des produits très familiers. Je ne les achète pas mais je sais qu’ils sont là au cas où ! (et souvent il faudrait y mettre le prix, bien sûr...).

J’essaie de m’adapter un maximum aux produits locaux, et de toute façon je trouve ça plus intéressant de découvrir le "patrimoine" gastronomique américain. Vu de France, on a l’impression que cela se résume aux hot dogs et hamburgers mais c’est bien plus que ça ! Je trouve par exemple qu’il y a beaucoup plus d'options végétariennes ici et il y a une grande influence des cuisines asiatiques et mexicaines.

Alors si je devais trouver une chose difficile, ce serait l'absence de boulangerie à chaque coin de rue. C’est possible de trouver du bon pain, mais il est souvent un peu cher et surtout il faut faire l’effort de faire un détour pour le trouver. Du coup c’est difficile d’en acheter quotidiennement. J’ai donc toujours de la pâte à pain dans le frigo et j’en cuis tous les deux/trois jours (sauf en ce moment avec la canicule !) mais evidemment ça ne vaut pas une bonne baguette !

Où fais-tu aujourd'hui tes courses ? As-tu découvert des produits dont tu ne peux désormais plus te passer ?

J’ai la chance d’habiter près d’un farmer's market qui se tient plusieurs fois par semaine et j’y découvre toujours des légumes ou fruits que je ne connaissais pas (j’ai par exemple découvert les ramps* au printemps...). C’est le cas aussi à Whole Foods qui est très bien implanté ici. J’entends souvent les gens s’offusquer des prix qui y sont pratiqués, mais je suis habituée aux Monoprix parisiens donc ça ne me choque pas... J’ai déjà tenté d’autres supermarchés dont les produits sont de qualité bien moindre et étaient au moins aussi chers que Whole Foods ! Ils ont en plus toujours des promotions très interessantes.

Il y a aussi une épicerie italienne au Chelsea Market qui est une caverne d’Ali Baba où je peux trouver de la poudre d’amandes "à l’Européenne", de la levure fraîche, etc. Et bien sûr je suis une grande fan de Trader Joe’s mais j’ai déménagé il y a quelques mois et celui qui est plus proche de chez moi maintenant est infernal tant il est fréquenté : la file d’attente déborde bien souvent sur le trottoir...

Ce n’est pas très original, mais j’ai désormais toujours du beurre de cacahuètes "crunchy" dans le placard ! J’ai aussi découvert le unsweetened chocolate qui donne une vraie profondeur aux gâteaux au chocolat. Niveau salé, la révélation c’est le brisket, de la poitrine de boeuf fumée au barbecue. C’est plutôt une spécialité des états du sud mais c'est très à la mode à NYC !

*ail des ours en français.

Et quelles gourmandises glisses-tu dans ta valise après une visite en France ?

Je ne suis rentrée qu’une fois en France depuis mon arrivée, mais je passe souvent commande auprès de mes visiteurs ! J’envoie les parisiens chez G. Detou pour me ramener du chocolat de couverture Valrhona ou Barry (que l’on trouve ici mais plus cher...) et des gousses de vanille. J’ai aussi un faible pour le confit de canard et les conserves de la Belle-Iloise !

Un mot pour finir ?

Contrairement aux idées reçues, on peut manger des choses simples et saines ici ! Certes, je pense qu’en France, il est plus facile de trouver de bons produits et que la qualité des produits de "moyenne gamme" est plus élevée qu’ici. Mais en faisant attention aux étiquettes et en évitant au maximum les produits préparés (gare au "high fructose corn syrup" qui se cache un peu partout sinon...), on peut cuisiner des choses délicieuses et pas très chères. Je pensais honnêtement que ce serait plus difficile de s’adapter.

Merci Emilie pour cette balade gourmande dans la Grande Pomme ! Je partage ton avis sur les magasins Whole Foods et Trader Joe's et te conseille le site Honeyville pour la poudre d'amande en gros livrée directement à la maison (PS : leur newsletter offre regulierement des codes de réduction permettant d'économiser 10-20% du montant total du panier).

Thursday, July 11, 2013

L'assiette américaine de Gaëlle (baie de San Francisco)

L'idée m'est venue en parcourant un jour mon Petit guide de survie, ce manuel destiné à vous aider faire la difference entre la heavy cream et la whipping cream : et si je demandais à d'autres Français (et Belges ! et Suisses !) de partager leurs tuyaus et leurs bonnes adresses aux Etats-Unis ? Après tout, mon Petit guide de survie est le reflet de ma sensibilité alimentaire (du fromage ? non merci !) dans un contexte géographique bien défini (la banlieue de Philadelphie) : pourquoi ne pas donc donner la parole à d'autres francophones pour aider de nouveaux expats à eux aussi manger gourmand aux Etats-Unis ? Tout au long de l'été, voire au-delà, si vos retours sont enthousiastes, j'aurai donc le plaisir de publier sur cette page les interviews gourmandes de Français (et Belges ! et Suisses !) des Etats-Unis.

Pour inaugurer cette série, je vous propose de faire connaissance avec Gaëlle, une journaliste française qui vit actuellement en Californie. Gaëlle est co-auteure deux ouvrages consacrés à l'expatriation, Conjoint Expatrié Réussissez Votre Séjour à l'Etranger et L'enfant expatrié : Accompagner son enfant à travers les changements liés à l'expatriation; deux titres qui trouveront, j'en suis certaine, le chemin de votre valise avant votre grande aventure à l'etranger.



Peux-tu te présenter en quelques lignes ? Depuis combien de temps vis-tu aux Etats-Unis ? 

Je m'appelle Gaëlle. Je vis depuis 2000 hors de France, de 2000 à 2003 en Californie (San Diego), de 2004 à 2006 en Ecosse, de 2006 à 2011 dans le New Jersey et depuis 2011 en Californie, dans la baie de San Francisco. Disons en tout environ 10 ans aux USA. Je suis professeure de français, journaliste et maman de 4 enfants de 8 à 16 ans. Je suis mariée à un français depuis 16 ans.

D'un point de vue gourmand, qu'as-tu trouvé difficile en t'installant ici ? 

Mon plus gros problème reste la variété des produits. C'est bien simple, j'ai l'impression de manger toujours la même chose. Rien que dans les viandes, j'aime bien le veau, canard, lapin, chapon, autant de viandes difficiles à trouver ici. Pareil pour les laitages. Même si les offres en fromages commencent à être raisonnables, il est toujours difficile de varier les plaisirs dans les fromages blancs et desserts lactés. Enfin, les petits gâteaux à la française me manquent : tartes à la framboise, religieuses, tartes au chocolat, flan pâtissier, etc.

Où fais-tu aujourd'hui tes courses ? As-tu découvert des produits dont tu ne peux désormais plus te passer ?  

Je fais la plupart de mes courses au supermarché du quartier (Safeway) et à Costco pour la viande et le poisson en gros. J'ai découvert ici le tofu et toutes ses déclinaisons et c'est vrai que maintenant, je l'incorpore à de nombreuses recettes (je n'en ai jamais acheté en France). Je vais régulièrement à Trader Joe's pour les surgelés originaux (légumes verts et chou-fleur, saucisses de poisson, falafel) :  leurs produits changent un peu et permettent un peu de variété.

Et quelles gourmandises glisses-tu dans ta valise après une visite en France ? 

Des rochers Suchard, du chocolat Côte d'Or, des boîtes de pâté, des biscuits Prince.

Un mot pour finir ?

Le conseil, ce serait d'aller voir dans tous les types de magasins et de se faire une idée. Par exemple, pour moi, le meilleur pain ici, c'est les pains à finir de cuire au four de chez Target, ils sont excellents ! On dirait de la vraie baguette comme chez nous :) Il y a aussi les Cost Plus Word Market (si vous avez près de chez vous), on croit que ce sont des magasins de déco, mais ils ont plein de produits alimentaires et beaucoup de petits gâteaux et gourmandises de France (et d'Europe).

Merci Gaëlle ! Psssst, tu trouveras du chocolat Côte d'Or ici...

Wednesday, July 3, 2013

10 choses que j'ai vécues en juin

Plus d'un mois s'est ecoulé depuis mon dernier billet et pour cause, le mois de juin a été riche en projets, célébrations et autres réjouissances. J'ai vécu de bien jolies choses qu'il serait dommage de passer sous silence, je vous laisse juge...



Au mois de juin, j'ai...

Assisté à un mariage.
Vu, pour la première fois, un serpent en pleine nature.
Laisser ma fille prendre place près de son grand-père dans une excavatrice...
Et retenu une larme à l'occasion de sa premiere cérémonie de remise de diplôme.
Pris des cours de couture et cousu mon premier tablier.
Recolté mes premiers pois gourmands.
Vu ma maison faire l'object de gros projets de rénovation : bye bye moquette verte, au revoir papier peint fleuri !
Retrouvé la trace d'une ancienne amie.
Connu de nouveau le plaisir de recevoir une lettre (manuscrite !) de quatre pages (quatre pages !!!).
Célébré le neuvième anniversaire de mon blog.

Et vous, qu'avez-vous vécu de beau le mois dernier ?

Friday, May 31, 2013

Egg salad

Egg salad. Chicken saladPotato saladMacaroni salad.

Aucun doute, les Américains adorent leurs salades à base de mayonnaise. Moi, je les ai longtemps regardées d'un air peu convaincu, pour ne pas dire méprisant : les vinaigrettes à la mayo, ça ne respire pas la légèreté. Avec les années, j'ai pourtant appris à apprécier l'egg salad et la chicken salad qui m'évoquent les baby showers, les pique-niques dans l'herbe et les potlucks en plein air (pour la potato salad et la macaroni salad, par contre, on repassera). J'aime leur côté réconfortant et, si on prend la peine de leur donner un peu de pep's (quelques gouttes de vinaigre par ici, une poignée d'herbes du jardin par là), on se retrouve alors avec un déjeuner franchement gourmand.

J'ai un très gros faible pour l'egg salad de Talula's Table, servie au choix sur un généreux lit de laitue ou entre deux tranches de pain de mie. Crémeuse sans être lourde, elle doit sa touche de fraicheur et d'acidité à quelques morceaux de cornichons finement hachés. J'ai eu le plaisir d'en découvrir la recette avec celle des scones au citron au détour des pages du magazine Food & Wine du mois de janvier : pas de cornichon dans le magazine (la proprietaire n'allait pas non plus livrer tous ses secrets) mais faites comme moi et ajoutez-en, c'est la petite touche Frenchie dans cette salade que vous servirez lors de votre prochain déjeuner sur le balcon.



Egg salad (d'après Aimee Olexey, Food & Wine Magazine, Janvier 2013)
Une recette simple et rapide à condition d'avoir une technique au point pour écaler les œufs durs !
Ingrédients
10 œufs durs
120 mL de mayonnaise (j'utilise de la Vegenaise)
2 cuillères à café de moutarde
1 cuillère à soupe de vinaigre de cidre

2 carottes râpées
1 cuillère à soupe d'estragon finement haché
1 cuillère à soupe de persil finement haché
1 petit oignon frais (scallion) ou 1 cuillère à soupe de ciboulette finement hachée
2 ou 3 cornichons coupés en tout petits dés
3 cuillères à soupe de graines de tournesol
Sel et poivre au goût
Préparation

Ecaler et hacher grossièrement les œufs durs. Transférer dans un grand bol avec la mayonnaise, la moutarde, le vinaigre et les carottes râpées. Bien mélanger puis incorporer l'intégralité des ingrédients suivants. Rectifier l'assaisonnement et placer une heure au réfrigérateur avant de servir, au choix, sur un lit de laitue ou entre deux tranches de pain de mie grillé.

Qu'on se le dise

Les seuls ingrédients nécessaires à la recette sont les œufs, la mayonnaise, la moutarde et le vinaigre (bon, d'accord, les cornichons aussi) et vous pourrez donc agrémenter la salade de quelques rondelles de céleri ou de dés poivron, ou bien encore omettre les graines de tournesol ou les carottes si le cœur vous en dit.

Sunday, May 5, 2013

Parlons peu, parlons d'eau

L'eau du robinet sent le chlore, les bouteilles d'eau en plastique polluent et certaines bouilloires électriques donnent un goût métallique à l'eau. Au secours ! Après des années de casse-tête à tenter d'apprivoiser le seul liquide essentiel à la vie (non, la vodka ne compte pas), je pense enfin avoir trouvé les produits qui me permettent de filtrer, transporter et faire bouillir mon eau en gardant la conscience tranquille.

Filtre à eau New Wave



Bye bye, bouteilles en plastique, au revoir cartouches Brita : après plusieurs mois d'hésitation, me voici l'heureuse propriétaire d'un filtre à eau qui s'attache directement au robinet. D'après le fabricantla cartouche New Wave filtre, entre autres, les éventuelles particules solides, les métaux lourds ainsi que les résidus organiques tels que les pesticides susceptibles de contaminer l'eau du robinet. Ce qui est sûr, c'est que mon eau municipale a enfin bon goût (meilleur que celle filtrée par une carafe). L'installation est ultra facile, le débit rapide et comme la même cartouche comble les besoins d'une famille de quatre personnes pendant un an, l'utilisation d'eau filtrée en cuisine (rinçage des fruits et légumes, cuisson du riz ou des pâtes, etc.) devient vraiment chose aisée. L'eau n'a plus ce désagréable goût chloré et je n'ai plus à me demander quels résidus chimiques ont fini dans mon verre.

Bouteille en verre bkr



Pour transporter mon eau filtrée, j'ai enfin trouvé le récipient idéal : il s'agit d'une bouteille en verre épais qui, pour une durabilité accrue, est revêtue d'un habit en silicone de couleur saumon (on peut choisir parmi une douzaine de couleurs). Son bouchon rigide en forme de boucle et sa contenance modérée de 16 oz (environ 1/2 L) la rendent facile à transporter, tandis que son design épuré la rend parfaite pour les sorties en ville. Si je vous dis en plus qu'elle passe au lave-vaisselle, vous comprendrez pourquoi je ne quitte plus la maison sans ma bouteille bkr. Les bouteilles bkr sont notamment disponibles chez Amazon et certaines boutiques Gap Maternity (allez comprendre).

La bouilloire en verre Krups



Lorsque mon ancienne bouilloire a rendu l'âme, je me suis tournée vers vous pour me conseiller un nouveau modèle. J'avais deux exigences : le matériau, que je souhaitais en verre, et la possibilité de pouvoir choisir parmi plusieurs températures d'eau pour respecter mes délicats thés verts. C'est sur les conseils d'une lectrice de Californie que j'ai choisi une bouilloire Krups et, après bientôt une année d'utilisation quasi quotidienne, je suis heureuse de rapporter qu'il s'agit de l'un de mes meilleurs investissements réalisés à ce jour. Aussi jolie que performante (l'eau d'une tasse de thé vert est prête en moins d'une minute), elle me permet de goûter sans effort à des tasses de thé parfaitement infusées.

Et vous, alors, comment apprivoisez-vous votre eau ?

Sunday, April 28, 2013

Ce que je retiens des vacances


Chez Talula's Table

La valise bleue de ma sœur.
Un grand brunch pour huit.
Un déjeuner express.
Un burger à l'agneau dans un bun brioché.
Ma nouvelle addiction aux lattes.
Une rencontre fortuite avec Véronique.
Un nouvel établissement où bruncher.
Une tarte à la pistache en bonne compagnie.
Un thé glacé à la griotte.
Une nouvelle valise violette.

Saturday, March 30, 2013

Matsah au chocolat et aux fruits secs



Allez, courage, plus que trois jours avant la fin de Pessah ! J'avoue trouver ces derniers jours de fête un peu longs, entre l'inspiration culinaire qui s'essouffle et les envies de croissants et autres pierogies qui deviennent insistantes. C'est vraiment le moment où jamais de préparer une fournée de marunchinos pour le goûter ou de napper une feuille de matsah d'une généreuse couche de chocolat fondu. Ici, aux Etats-Unis, on trouve des feuilles de matsah déjà nappées de chocolat au supermarché mais, une fois de plus, je préfère de loin le fait maison : on peut être plus exigeant sur la qualité du chocolat et saupoudrer son œuvre de ses garnitures de prédilection. J'utilise pour ma part un chocolat Trader Joe's artisanal à 70% de cacao, qui ressemble d'ailleurs étrangement à un disque de chocolat Taza, et dont la composition ne liste aucune lécithine. Je le saupoudre d'une pincée de fleur de sel puis j'en tempère l'amertume en le mariant à quelques dés d'abricots secs. Une poignée d'amandes effilées plus tard et vous avez là le compagnon idéal de votre prochaine tasse de café... En attendant le retour de vos gâteaux secs préférés.

Matsah au chocolat et aux fruits secs (d'après une recette de Martha Stewart)

Ingrédients
1 feuille de matsah
60g de chocolat noir
1 pincé de fleur de sel
2 abricots secs coupés en dés
1 poignée d'amandes effilées
Préparation

Faire fondre le chocolat noir au bain-marie ou micro-ondes (attention alors à ne pas le brûler). Placer la feuille de matsah sur une grande assiette et napper de chocolat fondu en s'aidant d'une maryse. Saupoudrer de fleur de sel et répartir les dés d'abricots secs et les amandes. Laisser refroidir 1-2 heures à température ambiante avant de briser la feuille de matsah et de déguster.

Qu'on se le dise

On peut remplacer les abricots secs par n'importe quel fruit sec à son goût : raisins secs, cranberries séchées... De même, vous pouvez remplacer les amandes par des pistaches.

N'hésitez pas à impliquer les enfants dans la préparation de cette recette ! Ils pourront choisir les fruits secs de leur choix et les répartir sur le chocolat. Pour finir, une très intéressante réflexion sur la provenance du chocolat que nous consommons, en particulier pendant les fêtes de Pessah.

Monday, March 18, 2013

Les muffins qui se prenaient pour des donuts



Pessah approche à grands pas (J-7) et moi, pendant ce temps-là, je vais vous parler de Pourim (J+22). Pourim ? Mais oui, Pourim, la fête la plus joyeuse du judaïsme, celle qui célébre le triomphe du peuple juif sur l'affreux Haman ! Il existe de nombreuses traditions autour de cette fête qui égaye chaque année un peu l'hiver, comme celle de se déguiser, y compris à l'occasion du service religieux, de partager un panier de gourmandises avec ses amis et de préparer, vous vous en doutez, de merveilleuses douceurs.

Quand j'étais petite, ma maman nous préparait des travados, des biscuits fourrés aux noix cuits dans un sirop de miel qui colle aux dents (un délice). Plus tard, aux Etats-Unis, j'ai découvert les hamentashens, des biscuits triangulaires garnis de farce sucrée (confiture, pâte à tartiner, lemon curd, etc.). Cette année, c'est en surfant sur Pinterest que j'ai décidé de bousculer un peu la tradition et de tenter une toute autre autre gourmandise : des muffins déguisés en donuts ! En plus de reprendre deux attributs de la fête, le déguisement et le sucre, la recette est très rapide à préparer et le résultat bluffant : les muffins sont tendres et leur saveur épicée rappelle vraiment celle des donuts roulés dans le sucre. Une recette de muffins originale pour finir le dernier paquet de farine avant Pessah.

Les muffins qui se prenaient pour des donuts (d'après une recette du blog Casa Veneracion)

Ingrédients pour 12 muffins

200g de farine de blé
80g de sucre
1/2 cuillère à café de cannelle en poudre
3/4 cuillère à café de noix de muscade fraichement râpée
1/4 cuillère à café de sel
60g de beurre fondu
180g de yaourt nature
1 gros œuf

60g de beurre
60g de sucre
1 cuillère à soupe de cannnelle moulue

Préparation

Préchauffer le four à 200°C (400°F). Remplir 12 empreintes à muffins de caissettes en papier.

Dans une jatte, mélanger la farine, le sucre, la cannelle, la noix de muscade et le sel. Dans une autre jatte, mélanger le beurre fondu, la yaourt et l'œuf. Verser dans la première jatte et mélanger rapidement jusqu'à ce que la farine soit tout juste incorporée : l'appareil obtenu doit être un peu liquide et grumeuleux.

Répartir l'appareil dans les empreintes à muffins et enfourner 18 minutes ou jusqu'à ce que la surface des muffins commence à dorer et qu'un cure-dent inséré dans les muffins ressorte propre. Laisser reposer les muffins encore dans leurs empreintes pendant 5 minutes sur une grille puis, quand ils ne sont plus trop chauds, sortir les muffins des empreintes et laisser complètement refroidir sur la grille.

Pendant ce temps, faire fondre le beurre selon la méthode de votre choix (micro-ondes ou casserole) et transférer le beurre fondu dans un petit bol. Dans un autre bol, mélanger le sucre avec la cannelle. Quand les muffins ont refroidi, rouler un muffin dans le beurre fondu tiède, secouer pour éliminer l'excès de beurre, puis rouler dans le sucre. Poursuivre l'opération jusqu'à épuisement des muffins. Laisser reposer 10 minutes et servir.

Sunday, February 24, 2013

Pendant ce temps...

Bonjour tout le monde, vous êtes toujours là ? Ouf. C'est vrai que je n'ai pas été très présente sur le blog ces dernières semaines mais ça y est, je suis de retour avec une grande envie de partager mes coups de cœur de ce début d'année avec vous.

Commençons par ma nouvelle émission de télé préférée, Norbert et Jean : Le défi !



Norbert Tarayre et Jean Imbert, ce sont les deux finalistes de la troisième saison de Top Chef. Aujourd'hui, les deux chefs s'invitent chez les Français (surtout des Franciliens, si vous voulez mon avis, mais c'est une autre histoire) pour relever leurs défis culinaires les plus incroyables : réaliser un menu de fête à moins de 5 euros par personne, un repas de fast food allégé ou faire manger aux enfants d'une cantine tous les ingrédients qu'ils boudent habituellement. Norbert et Jean relèvent chaque défi avec beaucoup d'inventivité et de bonne humeur (surtout Norbert, d'ailleurs, qui serait censuré au mois 10 fois par épisode s'il passait à la télé américaine). Je suis fan de ces jeunes chefs passionnés et créatifs qui distillent leurs astuces au fil des épisodes. J'ai particulièrement apprécié celui où nos deux chefs ont cuisiné un apéritif dinatoire à partir du contenu des placards d'une jeune de fille de 25 ans pour qui cuisiner pour ses amis est synonyme d'ouvrir trois paquets de chips et de découper des bâtonnets de carottes à la hache. Nos deux chefs ont relevé le défi avec brio en préparant, entre autres, des gambas panées dans la poudre de Curly, une tortilla de Pringles et une crème brûlée aux "barres chocolatées aux cacahouètes" (on aura tous reconnu des Snickers) qui ont remporté tous les suffrages auprès des invités. L'enthousiasme de ces chefs pour la cuisine est contagieux et je ne peux que vous encourager à regarder l'émission sur la chaîne 6ter en France, via le site M6 Replay ou l'application M6 Replay pour iPad partout ailleurs.



En attendant le printemps, j'ai également acheté la première saison de Downton Abbey pour savoir ENFIN de quoi tout monde parle. Je n'ai regardé que les trois premiers épisodes par manque de temps mais je suis déjà accro aux dialogues piquants ainsi qu'aux superbes costumes.

Pendant ma pause, j'ai aussi succombé à la folie des food boxes. Que dire, à force d'en entendre parler un peu partout, j'ai vraiment eu envie d'en découvrir moi aussi quelques-unes. D'un point de vue logistique, je fais livrer les boites chez mes parents en attendant une prochaine visite de ma sœur au mois d'avril (pourvu que tout rentre dans ses valises...).




J'ai d'abord craqué pour une édition limitée de la boîte Envouthé, la boîte Carpe Diem de la Maison Theodor que j'ai d'ailleurs découverte au passage. J'ai vraiment hâte d'avoir cette luxueuse boîte entre les mains et d'en découvrir l'élégant contenu. Si je vivais en France, je pense vraiment que je m'abonnerais à Envouthé pour leurs jolies boîtes et la large selection de leurs thés, notamment en vrac. Abonnement mensuel : 15,90 €.



Place ensuite à La Thé Box, une boîte également consacrée au vaste monde du thé et dont le contenu varie chaque mois autour d'un thème, Rock'n Roll en janvier, Saint Valentin (of course) en février. A en croire ce que j'ai vu, il s'agit de jolies boîtes pleines de poésie, remplies de thés en sachets et de petites gourmandises à déguster à l'heure du goûter. J'ai offert celle de janvier à ma sœur en espérant qu'elle ne rechigne pas de glisser la suivante dans ses bagages. Abonnement mensuel : 15,50 €.




La Foodiscover, c'est Stéphanie qui m'a donne envie de me l'offrir.
C’est THE boîte à offrir pour foodista convaincue : des produits pointus et de qualité, souvent des découvertes, et pas mal de pistes pour en tirer le meilleur parti en cuisine grâce aux conseils inclus dans la box.
Il me tarde de mettre la main sur celle du mois de janvier dont le contenu a entièrement été selectionné par le chef pâtissier Claire Heitzler. On y trouve, entre autres, un moule à madeleines en silicone, deux tablettes de chocolat Valrhona, un pot de pâte de pistache et un livre de recettes. Abonnement mensuel : 27,90€.

Moralité, j'attends ma sœur de pied ferme et, en attendant ma prochaine recette (des muffins !), je vous propose un coup d'œil sur la couverture du prochain numéro de Kinfolk qui me ferait presque pardonner le monopole des hommes à barbe et chemise de trappeur dans les pages du magazine.


Et vous alors, qu'avez vous découvert de beau en ce début d'année ?

Sunday, January 20, 2013

Gaufres à la farine d'épeautre



L'hiver, en Pennsylvanie, c'est du sérieux. Certes, on est loin des températures glaciales du Michigan ou des paysages apocalyptiques du Minnesota, n'empêche que lorsque je compare mes hivers ici à ceux que j'ai vécus dans la région parisienne, j'ai envie de rire. Après tout, c'est en Pennsylvanie que j'ai découvert l'art de conduire sur la neige (je n'oublie pas ma première pirouette en voiture sur une route heureusement déserte) et celui de se vêtir pour la saison (un long manteau garni de duvet, sinon rien). C'est ici que j'ai découvert le silence qui reigne dans un igloo et c'est toujours ici que j'ai compris les avantages qu'offrait le télétravail pour une entreprise pendant un blizzard.

Par chance, nous semblons avoir un hiver plutôt clément cette année, ce qui, pour l'instant, m'empêche d'aller compter les jours jusqu'au 21 mars. Avec les années, j'ai pourtant appris à apprécier la neige que j'accueille avec encore plus de plaisir lorsqu'elle se présente un dimanche matin. Je me régale alors de la lumière qui envahit la salle à manger et, s'il y a des gaufres à ma table de petit déjeuner, je me croirais presque dans une pub Ricoré.

En parlant de gaufres, voici une jolie recette que j'ai bidouillée avec de la farine d'épeautre (spelt flour) et du lait ribot (buttermilk). De toutes les farines complètes que j'ai testées, celle d'épeautre est de loin ma préférée : plus légère et moins amère que la farine de blé complète, je suis fan de son petit goût de noisette qui n'a besoin qu'un petit peu de miel pour finir de séduire les papilles de Jonathan. J'en élimine quasi totalement l'amertume en la trempant une nuit dans le lait ribot. Le lendemain matin, à vous le plaisir de mordre dans des gaufres croustillantes à l'extérieur et moelleuses à l'intérieur. Avec une tasse de café au lait devant un paysage enneigé, c'est le bonheur assuré.

Gaufres à la farine d'épeautre

Ingrédients pour 12 gaufres
250 g de farine d'épeautre (spelt)
450 mL de lait ribot
2 œufs
55 g de beurre fondu
3 cuillères à soupe de miel liquide
2 cuillères à café de levure chimique
1/2 cuillère à café de bicarbonate de sodium
1 pincée de sel
Préparation

La veille, mélanger la farine d'épeautre et le lait ribot dans un grand bol, couvrir et laisser reposer une nuit à température ambiante.

Le lendemain, ajouter les œufs, le beurre fondu et le miel liquide, puis la levure, le bicarbonate de sodium et le sel, en mélangeant bien après chaque ajout. Quand l'appareil est homogène, transférer dans un moule à gaufre préchauffé et bien huilé et laisser cuire jusqu'à ce qu'il n'y ait presque plus de vapeur qui s'échappe du moule. Répéter jusqu'à épuisement de l'appareil. Servir avec du sirop d'érable tiède, un peu de sucre glace ou une compotée de fuits.

Qu'on se le dise

Aux Etats-Unis, vous trouverez la farine d'épeautre au rayon bio de votre supermarché (marques Bob's Red Mill ou Arrowhead Mills).

Les gaufres sont bien meilleures chaudes mais, si vous souhaitez les déguster avec vos invités, laissez-les reposer sur une grille sans les empiler, ce qui les ramollirait. Vous pourrez réchauffer les gaufres quelques secondes dans le moule à gaufre encore chaud avant de les servir. Une fois refroidies, elles se conservent très bien au congélateur. Pour leur redonner du pep's, réchauffez les quelques minutes dans un mini four.

Tuesday, January 1, 2013

Scones au citron et gingembre confit



Bonjour et bonne année ! J'espère que vous avez passé de bonnes fêtes de fin d'année, que le Père Noël vous a gâtés et que les bougies de Hanoukah vous ont éblouis. Je vous souhaite à présent une fabuleuse année 2013, riche en nouvelles saveurs et en découvertes : profitez de chaque jour pour bousculez vos habitudes ! Cette année, attaquez-vous donc à une nouvelle recette, commandez un autre plat au restaurant, celui où le serveur connait votre nom, ou bien encore, soyons fous, apprenez à jouer d'un instrument de musique. Je sais comme il est facile de s'enliser dans une routine mais, croyez-moi, il n'est jamais trop tard pour se réinventer.

De mon côté, j'aimerais apprendre à lacher prise, à ne pas tout prendre tant au sérieux et à arrêter, par exemple, de culpabiliser lorsque je décide de regarder Absolument Stars au lieu de passer l'aspirateur. En attendant, j'espère continuer de me faire surprendre, que ce soit par une curieuse combinaison de saveurs (le houmous au chocolat, c'est bien meilleur qu'on ne le croit) ou par la découverte d'une recette fétiche, comme celle des scones au citron de Talula's Table.

Talula's Table, je vous en avais parlé, c'est cet établissement hybride, un café et une épicerie fine en journée et un restaurant très en vue en soirée (les réservations se font exactement un an en avance). Le week-end, je vais y retrouver ma voisine autour d'une tasse de café et d'une de leurs pâtisseries en promenant mon regard sur ce tableau de Bo Bartlett. Leurs cookies aux pépites de chocolat sont fameux et leurs scones au citron et gingembre sont excellents, dorés, tendres et un peu friables. Grâce au magazine Food & Wine qui vient d'en publier la recette, je suis ravie de pouvoir les préparer chez moi et d'avoir une raison supplémentaire de découvrir une nouvelle pâtisserie à émietter le dimanche au-dessus de mon café.

Les scones au citron et gingembre confit de Talula's Table (Food & Wine, Janvier 2013)

Ingrédients
290 g (2 1/4 cups) de farine
55 g (1/4 cup) de sucre
1 cuillère à soupe de levure chimique
2 cuillères à café de zeste de citron finement râpé soit le zeste de 2 citrons
1/2 cuillère à café de sel
360 mL (1 1/2 cups) de crème liquide heavy cream
2 cuillères à soupe de jus de citron soit le jus d'un demi-citron
50 g (1/4 cup) de gingembre confit finement hâché
Préparation

Préchauffer le four à 190°C (375°F) et recouvrir une plaque de cuisson d'une feuille de papier sulfurisé ou d'un tapis en silicone. Dans une jatte, mélanger la farine, le sucre, la levure chimique, le zeste de citron et le sel. Incorporer la crème et les 2 cuillères à soupe de jus de citron avec une cuillère en bois et le gingembre confit en morceaux à l'aide d'une spatule.

Transférer le mélange sur un plan de travail légèrement fariné et pétrir doucement jusqu'à obtenir une pâte homogène. Former un disque de pâte de 23 cm de diamètre et 1,3 cm d'épaisseur. Couper la pâte en 8 triangles et transférer sur la plaque de cuisson en espaçant de 2 cm. Enfourner 20 à 25 minutes ou jusqu'à ce que la surface des scones soit ferme, qu'ils soient légèrement dorés dessous et encore pâles dessus. Laisser tiédir 5 minutes puis transférer sur une grille pour laisser complètement refroidir.

Qu'on se le dise

Et non, il n'y a pas de beurre dans ces scones !

La recette originale suggère de napper les scones de glaçage au sucre, une étape que j'ai omise car je trouve les scones assez sucrés tels.

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