Monday, May 18, 2015

Trois livres pour changer de vie

Plus de deux mois se sont écoulés depuis mon saut dans le vide. Les souvenirs de ma vie d’avant me paraissent de plus en plus lointains, tandis que les contours de ma nouvelle vie se dessinent petit à petit. Je suis fière du chemin que je viens de parcourir même s’il me reste encore beaucoup à faire. Je dois aussi apprendre à lâcher prise, savoir quand le besoin d’avancer doit faire place à la nécessité de patienter.

L’annonce de mon changement de vie a suscité beaucoup de sympathie autour de moi. On a dit que j'avais du courage, on m'a confié m’envier un peu. De l'extérieur, je comprends que ma situation fasse rêver : explorer des possibilités à l'extérieur d'un cadre tout tracé, quel sentiment de liberté, quelle chance ! Dans les faits, j'apprends à apprivoiser les défis que représente cette nouvelle vie. J'essaie de redéfinir un rythme de travail compatible avec ma vie de maman. Je tente de faire la paix avec le sacrifice financier que représente mon changement d'activité. J'identifie de nouveaux alliés, avec qui je partage les mêmes valeurs.

Une chose est sûre, vous êtes nombreux à m’avoir encouragée. Pour vous remercier, j'aimerais partager le titre de trois livres qui m’ont aidée à réinventer ma vie. Ils m'ont donné la force de croire en mes idées. Ils m'ont aidée à mettre un pied devant l'autre tandis que la peur tentait de me freiner. Ces trois livres ont eu un grand impact sur ma vie actuelle, ils feront peut-être de même pour vous.

 

The $100 Startup de Chris Guillebeau

Ce livre, je l'avais ajouté sur un coup de tête dans ma wish list Amazon. Mon amie Maria me l'a offert en guide de cadeau de départ : je lui en suis éternellement reconnaissante ! Les conseils de Chris Guillebeau m'ont accompagnée pendant la mise à jour du Guide de survie alimentaire aux Etats-Unis. Le livre m'a convaincue que nous n'avons besoin ni de beaucoup de capital, ni de grandes idées pour voler de nos ailes. L'auteur illustre son propos de nombreux exemples de solopreneurs qui vivent aujourd'hui une vie en phase avec leurs envies.

L'extrait qui fait mouche :
Plan? What plan? Man of our case studies showed a pattern similar to Jen and Omar's: Get started quickly and see what happens. There's nothing wrong with planning, but you can spend a lifetime making a plan that never turns into action. In the battle between planning and action, action wins.


The Confidence Code par Katty Kay et Claire Shipman

Ce livre, on devrait le distribuer à toutes les femmes : jeunes diplomées, mamans de petites filles, retraîtées... Si seulement il avait existé quand j'ai fini mes études en 2001 ! Contrairement à ce que j'ai longtemps voulu croire, être bon(ne) élève n'est pas une condition nécessaire pour réussir sa vie professionnelle. Preuves à l'appui, les deux auteures expliquent en effet que la confiance en soi est la qualité numéro 1 pour réussir dans le monde du travail. Malheureusement, c'est aussi la qualité dont les femmes font le plus cruellement défaut : le ruminement ("j'aurais du dire...", "pourquoi je n'ai pas fait..."), l'anxiété, la peur d'avoir l'air bête... Ca vous dit quelque chose ? Katty Kay et Claire Shipman m'ont donc convaincue de mettre ma quête du perfectionnisme de côté pour me concentrer sur l'action sans me soucier des possibles conséquences, en particulier de l'échec. Ce livre a d'ailleurs beaucoup influencé la façon dont j'essaie d'élever mes deux filles.

L'extrait qui fait mouche :
Girls leave school crammed full of interesting historical facts and elegant subjunctives, so proud of their ability to study hard and get the best grades. But somewhere between the classroom and the cubicle, the rules change and they don't understand it. They slam into a world of work that doesn't reward them for perfect spelling and exquisite manners. The requirements for success are different, and their confidence takes a beating.


Manuel d'écriture et de survie de Martin Page

En 2002, quelques jours avant mon départ pour les Etats-Unis, mon ami Serge m'a fait cadeau d'Une parfaite journée parfaite, l’un des premiers livres de Martin Page. J’ai tout de suite été séduite par l’univers poétique et décalé de cet auteur dont je suis depuis le parcours. L'été dernier, j'ai glissé son Manuel d'écriture et de survie dans mes valises. Ce petit livre rouge rédigé sous forme de lettres à une jeune auteure explore le statut d'écrivain et lève le voile sur le mystérieux processus de création, sans pour autant en occulter les difficultés (le succès d’autres auteurs, les difficultés financières). Ses conseils bienveillants m’ont accompagnée pendant l’écriture de mon propre Guide de survie. Le Manuel d’écriture et de survie sera le compagnon de route de celles et ceux qui envisagent d'entreprendre un projet créatif. Je l'ai déjà lu deux fois, une troisième lecture est d'ores et déjà prévue.

L'extrait qui fait mouche :
Ne te méprends pas : je ne dis pas qu’avoir été un mauvais élevé est la condition pour être un grand artiste. La réussite scolaire n’implique pas soumission et conformisme. Et un ancien mauvais élève tirera un grand bénéfice de l’étude de la grammaire. J’aimerais simplement que la littérature soit plus ouverte et plus accueillante aux parcours atypiques.
Le message que je retiens de ces trois ouvrages ? Arrêter de réfléchir et agir sans plus attendre.

A votre tour : quels sont les livres qui ont eu un grand impact sur votre vie ?

Monday, May 4, 2015

L'assiette américaine de Laura (Santa Cruz, Californie)



J'ai fait la connaissance de Laura au hasard de mes pérégrinations sur la toile. J'ai d'abord parcouru son blog, Far West Coast, dont les récits de road trips m'ont donné la furieuse envie de partir à l'aventure. Plus tard, j'ai découvert son compte Instagram qui est une véritable déclaration d'amour au soleil de Californie. J'ai ensuite voulu faire plus amplement connaissance avec cette rayonnante baroudeuse avec qui je partage le même goût pour la culture du café à l'américaine. Je la remercie d'avoir accepté de dévoiler ses habitudes gourmandes à Santa Cruz. Ne m'en voulez pas si vous changez de plans de vacances avoir lu ses réponses à mes questions...



Peux-tu te présenter en quelques lignes ? Depuis combien de temps vis-tu aux Etats-Unis ? 

Je m’appelle Laura et je tiens le blog Far West Coast. J’ai déménagé de Paris pour rejoindre la Californie il y a un peu plus de deux ans maintenant. Je vis à Santa Cruz, au Sud de San Francisco dans la Baie de Monterey. Je voyage pas mal dans le coin, et plus loin, je fais beaucoup de photos et du roller derby. Je vis maintenant au bord de la mer, l’hiver m’est devenue une notion assez vague et, dès qu’il fait moins de 15°C, j’ai besoin d’une autre couche de fringues. Être californienne, ce n’est pas toujours évident ! Blague à part, j’adore mon nouveau climat, la proximité de l’océan, de ses surfeurs et de ses baleines, les montagnes qui m’entourent. Et puis il y a San Francisco. J’adore cette ville, et j’ai même eu la chance de pouvoir écrire un guide sur la ville paru aux Editions Nomades : San Francisco, l’essentiel.

D'un point de vue gourmand, qu'as-tu trouvé difficile en t'installant aux U.S.A. ?

Le grand classique ! Le rayon des produits laitiers : ça manque de beaucoup trop de fromages, les yaourts sont rarement (voire jamais) bons et peu nombreux, alors que le rayon glaces est immense. Pareil pour la charcuterie : le rayon est frustrant et c’est pas génial. Et je ne parle pas du pain.

Où fais-tu aujourd'hui tes courses ? 

Trader Joe’s ! J’aime bien les rayons, et le choix finalement assez restreint, simple mais efficace.Les produits varient, on y trouve de la vraie crème fraîche et, au moment des fêtes, Le Rustique fait son apparition. Les jus sont différents selon la saison, le choix de bière tourne, pareil pour les desserts du genre gâteaux et chocolat et c’est généralement (plus ou moins) local.

Je vais aussi chez Staff of Life ou New Leaf, des équivalents locaux de Whole Foods. Ce n’est pas toujours donné, mais leurs produits sont tops. C’est d’ailleurs dans ce genre de magasins qu’on trouve les rayons en libre-service que j’adore. Des épices à la farine, en passant par les fruits secs ou les pâtes, on peut quasiment tout acheter au poids, même la crème pour le corps ou le savon ! On recycle les contenants et si on veut juste 100g de farine de marrons pour tester une recette, on n’est pas obligé d’acheter un paquet de 500g.

As-tu découvert des produits dont tu ne peux désormais plus te passer ?

J’ai découvert le lait d’amandes en arrivant. Je n’en fait pas une consommation énorme, mais je n’aime pas trop le lait, et c’est parfait pour accompagner mon granola maison le matin. Le granola homemade fait aussi partie de quelque chose dont je ne pourrais plus vraiment me passer. J’avais abandonné les céréales au petit-déj’ depuis bien longtemps, et le porridge m’écœure rien qu’à la consistance. J’achetais du granola en libre-service, jusqu’à il y a quelques mois où je me suis mise à le cuisiner moi-même. Et c’est parfait pour le petit déjeuner (ça ou le pain maison accompagné du miel des copains). Bref, je cuisinais déjà pas mal en France, mais je m’y suis mise un peu plus depuis que je vis aux Etats-Unis. Pour le pain et le levain, c’était plus une nécessité qu’autre chose !

Et puis les bières ! La variété des rayons dans n’importe quel supermarché que ce soit, c’est génial ! (Enfin, n’oubliez pas, l’abus d’alcool, etc.)

Et quelles gourmandises glisses-tu dans ta valise après une visite en France ?

Je rentre dans quelques semaines, et j’ai une liste qui s’allonge tous les jours ! Alors, sans aucun doute je dirais du comté et du parmesan (directement acheté en Italie) mis sous vide pour éviter de me faire embêter à la douane, des gousses de vanille, 2 bouteilles de vin rouge, des Carambars, des Chocobons, des filets de maquereau, des Crozets et des Stimorol (si j’arrive à en trouver). Alleluia, je n’ai pas besoin de bourrer ma valise de Pim’s orange, je les trouve ici !



Un mot pour finir ? 

Pour visiter San Francisco à fond, n’oubliez pas de profiter de ses restaurants et ses cafés. Si vous arpentez la Californie et que vous aimez la bière, pensez à faire quelques haltes dans des brasseries locales, elles sont nombreuses et fleurissent. Si vous êtes un amateur de bon vin, vous serez aussi bien servis ! La liste de toutes mes bonnes adresses seraient beaucoup trop longues ici, mais si vous faîtes un tour sur mon blog, vous pourrez en trouver certaines !

Merci Estelle de m’avoir laissé la parole sur ton chouette blog !

Lait d'amande, granola, magasins bios... Aucun doute, Laura est bien devenue une vraie californienne ! J'aimerais beaucoup feuilleter son guide, à defaut de pouvoir la rejoindre à la mer. 

Retrouvez d'autres interviews gourmandes ici.

**Retrouvez tous mes conseils pour bien manger aux Etats-Unis dans mon livre,

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