Carte Quiet Boy Studio pour Trader Joe's |
En réalité, ce que je vous souhaite en 2017, c'est d'aller à la rencontre de vous-même. Ce n'est pas un chemin facile. Il est sinueux, rempli d'embûches et de mirages. La tentation sera grande de prendre les rêves des autres pour les vôtres mais il n'y a que vous pour découvrir qui vous êtes. Alors allez-y. Soyez déraisonnable. Ecoutez votre cœur. Séchez vos larmes. Allez là où vous conduit la peur.
Si je vous souhaite ça, c'est parce que moi, je veux vivre comme ça. Mais vous savez quoi ? J'ai peur. J'ai peur parce que je sais ce qui m'attend. Les faux départs. Les déceptions. La fatigue. Le ridicule. Les regards de l'entourage ("mais c'est quoi exactement ton travail ?") Combien de projets ai-je commencés sans finir ? Combien n'ai-je pas le courage d'aboutir ? C'est tellement plus facile de rester sur place. Le problème, c'est que c'est aussi beaucoup plus ennuyeux.
Cet hiver, pendant les vacances des enfants, j'ai fait une pause pour reprendre mes forces. Entre deux visites au musée, j'ai pris une grande respiration et décidé que cette année, je vais concrétiser mon rêve de créer un "Journal de bord gourmand aux Etats-Unis".
Ce journal, je l'imagine comme un compagnon de bord de mon Guide de survie alimentaire aux Etats-Unis. Je vais pouvoir en rendre l'intention - celle de sortir des sentiers battus - beaucoup plus explicite. Au fil des pages, on trouvera des invitations à vivre son expérience américaine avec humour, courage et gourmandise. On pourra y consigner ses souvenirs, les bonnes comme les mauvaises surprises (il y aura des pages réservées à ses frustrations) ainsi que ces petites choses d'apparence anodines mais remplies de sens. Un ticket de caisse de restaurant (votre premier repas aux US). Une carte de visite (votre restaurant à sushi préféré). Une recette de cuisine, offerte par un voisin ou une collègue (des cookies, par exemple). A chacun de retracer son parcours.
Concrétiser un projet de cette nature, c'est tout une succession d'étapes à accomplir : identifier un.e graphiste, une imprimerie, raturer une dizaine de brouillons, téléphoner à ses lectrices (et quelques lecteurs) pour confirmer qu'il s'agit d'une bonne idée, demander son avis à Jonathan, rassembler des devis, choisir ses prestataires, donner le coup d'envoi de l'impression, récupérer des cartons en espérant ne pas trouver de coquilles, humer le papier neuf et sourire, enfin. Et puis, ensuite, la magie de la première commande.
Il faut avoir le cœur bien accroché mais vous savez quoi ?
J'adore ça.
J'ai toujours aussi peur (ma mère aussi, croyez-moi) mais, maintenant que je vous ai confié mon projet, je ne peux plus reculer.
Alors, prêt.e.s à avoir peur ensemble ?
PS : au fait, un carnet de recettes aux pages blanches mais à la couverture assortie au journal, ça vous dit ?
PPS : faire partie des testeurs du journal, ça vous dit ?