Tuesday, October 2, 2012

Chez Claus, l'épicerie du petit-déjeuner



Jeudi, 3 mai 2012, minimales 10°C - maximales 18°C. 

Je viens de passer la nuit sous une couette moelleuse comme un chamallow. La lumière du jour me réveille et je tente, en vain, de me rendormir. Ma sœur, elle, dort à poings fermés. Nous sommes fatiguées de la veille, de notre long après-midi dans les rues de Paris et de notre dîner tardif à la maison. Il est bientôt 9h et j'ai promis à ma sœur de la réveiller. Je prononce son nom, elle tourne la tête, murmure quelques mots mais se rendort aussitôt. J'avais oublié qu'elle avait ce don. Je la rappelle de nouveau, plus fort cette fois.

"Sarah !"

Elle se réveille pour de bon. Je vais l'emmener chez Claus pour le petit déjeuner, "une alternative souriante à Rose Bakery" d'après Esterelle. C'est le rôle des grandes sœurs que de prendre soin des petites.



Quelque part dans le premier arrondissement, dans une petite rue calme à quelques pas du Louvre des Antiquaires, nous poussons la porte de Claus, l'épicerie du petit déjeuner. Un jeune homme timide mais souriant nous conduit à une table située à l'étage. Je choisis une petite table cachée dans un coin de la salle depuis laquelle je peux étudier les clients.

A ma gauche, un groupe d'anglophones est en début de repas et je jette un œil que j'espère discret sur leurs assiettes. En face de moi, deux jolies Américaines sont en pleine conversation. L'une parle en se lissant ses cheveux, elle porte un rouge à lèvre carmin qui met en valeur son teint de porcelaine. L'autre écoute en fronçant parfois les sourcils, elle porte une veste noire sur t-shirt à col évasé et boit son thé à petites gorgées. Je les trouve élégantes et je me sens brusquement un peu cloche avec mes cheveux décoiffés et mon foulard mal noué.



Sarah et moi étudions le menu, qui semble accomoder les petits appétits (plats à la carte au recto) comme les grandes faims (formules au verso). Sarah commande un café au lait et un müsli et je mise sur le Claus pour  pour affronter le reste de la journée.

Le Claus -18 € 
Boisson chaude
Jus de fruit frais au choix
Corbeille de pain avec beurre et confiture bio
Œuf la coque
Müsli façon Claus préparé la veille

Je suis tentée de feuilleter un magazine posé près de la fenêtre mais je sais que cela agacerait ma sœur. Heureusement, la corbeille de pain fait aussitôt son apparition, tout comme mon smoothie (en réalité, un jus d'ananas arômatisé à la menthe), ma tasse de chocolat chaud et la tasse de café au lait.

 

Je partage le pain avec ma sœur, il y en a plusieurs variétés. Je retrouve la mie légère et filante des pains français : comme cela m'avait manqué. Une flaque de confiture de framboises maison est servie dans une petite assiette. J'en tartine mon pain avec délice. Nous lui détectons un petit goût que nous n'arrivons pas à identifier et nous demandons au serveur de nous éclairer.

"C'est du sureau ! Ca donne comme un goût de litchi, n'est-ce pas ?"

Si !

Notre müsli, un mélange réconfortant de flocons d'avoine, de yaourt et de pomme râpée, arrive ensuite. Il est crémeux et peu sucré et je me promets d'en préparer de retour aux Etats-Unis. Mon chocolat est trop sucré à mon goût mais le jus d'ananas me séduit par sa fraîcheur et son puissant goût de menthe.

Mon œuf à la coque arrive enfin.



J'y trempe un morceau de pain frais et retrouve le goût des dimanche de mon enfance.

Il est bientôt midi, mes voisins de table sont déjà partis et la fille en noir a fini sa tasse de thé. La salle est bientot vide, nous avons fini de manger mais nous ne partons pas tout de suite. Depuis toute petite, ma sœur supplie ma famille de rester attablée à la fin du repas. Je suis prête à partir mais rien ne presse, nous sommes en vacances, et je nous donne le plaisir de savourer pendant encore quelques minutes la chance d'être ici toutes les deux.



Claus (la page facebook est par ici)
14 rue Jean-Jacques Rousseau
Paris 1er

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